Surcharge administrative – Crocodile bleu
Les médecins se plaignent, à juste titre, d’une surcharge administrative. Plusieurs solutions ont été avancées par le GBO/Cartel :
Concernant les remboursements conditionnelsLa majorité des médicaments doit rester en Chapitre I.
Pour les médicaments les plus coûteux, utilisés en MG, le GBO/Cartel, à contre-courant, a obtenu que la plupart d’entre eux, hormis hélas l’oxygène, figurent en Chapitre II. Ce Chapitre garantit l’autonomie du médecin généraliste et lui accorde une marge de manœuvre de 20%, hors recommandations administratives. De plus, les contrôles sont exclusivement activés lors d’une sur-prescription manifeste.
Les demandes résiduelles doivent être facilitées par un chapitre 4 électronique, fonctionnel et opérationnel dans tous les cas.
Concernant les certificats et formulaires administratifsLeur informatisation permettra d’en diminuer fortement la charge. Un bon dossier informatisé permet, en effet, de sortir en « un clic » un résumé synthétique des antécédents, pathologies actives, traitements en cours, vaccinations et épisodes préventifs.
La standardisation des certificats permettra leur délivrance informatique, épargnant au MG de courir après le document ad hoc.
La standardisation des formulaires d’invalidité, conçus selon le schéma de l’examen clinique, en partant du segment céphalique vers les extrémités de membres inférieurs, permettra un enregistrement direct en cours d’examen. Tout autre ordre oblige à une gymnastique épuisante.
Il faudra envisager d’augmenter le financement des Impulseo II et III pour favoriser l’embauche de personnel administratif, ce qui Ă©conomisera de la main-d’Ĺ“uvre « MG ».
Toutefois, de leur côté, les administrations devront faire un effort pour NE PLUS JAMAIS demander aux MG de remplir des données qu’elles possèdent déjà . Les formulaires pré-remplis avec cases (papier ou, mieux encore, informatisés) permettraient aussi de substantielles économies de temps. Finis, dès lors, les absurdes ré-encodages actuels, comme dans le cas de l’invalidité où, à chaque aggravation, il faut tout recommencer et remplir un nouveau formulaire, reprenant les nom, prénom, et toutes les autres données.
En matière d’aptitude sportive, un certificat bien structuré tel celui des clubs de plongée doit être mis en place, avec une check-list validée. Les certificats laconiques et très souvent inutiles doivent être supprimés.
Tout nouveau formulaire souhaité par une quelconque administration devrait être au préalable négocié et validé par les représentants de la profession.
Tout document superflu encore demandé actuellement devra être estampillé du crocodile bleu…
En matière d’incapacitéEn matière d’incapacité de travail, nous saluons la simplification par l’entrée en vigueur du certificat électronique (Multi-e-Mediatt).
Il faudra étudier les avantages et les risques médicaux et sociaux de la proposition d’une levée de l’obligation de certificats pour les incapacités de moins de quatre jours. Nous savons qu’aux Pays-Bas, la non-obligation d’un certificat avant le quatrième jour d’absence est assorti d’un non-paiement de salaire pendant ces jours-là .
En matière d’incapacité scolaire, la parole des parents doit être suffisante pour des incapacités non récurrentes de trois jours ou moins. Un certificat ne devrait être exigé que pour des absences récurrentes et anormalement fréquentes ou des décrochages scolaires qui nécessitent une prise en charge aussi bien médicale que psychologique…