S’associer, tout ce qu’il faut savoir pour se regrouper !
Vous souhaitez vous associer avec un ou plusieurs confrères et consœurs ou encore créer ou rejoindre une maison médicale (association de santé intégrée) ?
Plusieurs solutions existent. Le GBO/Cartel est lĂ pour vous guider.
Le regroupement de médecins généralistes naît de l’association minimum de 2 omnipraticien(ne)s et peut prendre plusieurs formes. Cette association doit être formalisée par une convention strictement complétée dans les moindres détails, soumise au Conseil provincial de l’Ordre des Médecins où vous exercez. C’est pourquoi, s’associer, ça se prépare. Nous sommes là pour vous éclairer.
Les différentes étapes de l’association
DĂ©finissez votre vision personnelle de votre pratique professionnelle avant toute chose.
Par exemple, de manière globale :
Souhaitez-vous développer un projet de santé communautaire, ouvrir une maison médicale ?
Quelles sont les motivations essentielles pour vous associer ?
Avant de vous lancer, dĂ©crivez ce qui est important, secondaire et quelles sont vos craintes au sein d’une association.
Exprimez ceci de manière personnelle en faisant usage du « je » .
Je trouve qu’il est important que l’attention au patient soit …
Il est essentiel que les relations avec mes collègues soient …
Je crains que ….
Si vous comptez intégrer une association existante, analysez ce qui est mis en place :
- les missions de l’association,
- le contrat que l’on vous propose,
- la répartition des tâches,
- le règlement d’ordre intĂ©rieur…
Portez une attention à tous les éléments en réfléchissant toujours à :  » Quoi, qui, à qui, comment ?  »
Quel type de pratique vous correspond le mieux?
- en binĂ´me
- en réseau
- au sein d’un réseau de permanence
- en groupe monodisciplinaire
- en groupe pluridisciplinaire ou en maison médicale
- dans un centre de santé de quartier
- en association de santé intégrée (ASI – en savoir plus)
- …
Après avoir dĂ©crit votre vision personnelle, rĂ©flĂ©chissez comment l’intĂ©grer dans une vision commune avec vos associĂ©(e)s.
Exprimez vos besoins individuels en nécessités collectives.
DĂ©finissez vos missions et vos objectifs communs.
Pratiquez un véritable brainstorming, clarifiez les souhaits retenus et un/des projet(s) commun(s).
Rédigez ensuite votre « mission statement  » :
 » Notre association a pour objectif de …, elle s’adresse aux patients qui…, dans une relation patient mĂ©decin qui … »
Depuis une stratégie globale, définissez une stratégie concrète et
opérationnelle en hiérarchisant les actions à mener.
Chaque action doit être réaliste et mesurable.
Faites un plan à court (1 an), moyen (3 ans) et long terme (5 ans ) en y mentionnant
(qui, quoi, comment, avec quel budget, dans quel but précis).
Priorisez les actions dans le temps selon les objectifs voulus.
Dressez une liste de tâches et de fonctions qui s’y rapportent.
L’association aura besoin d’un :
- coordinateur de l’association
- rapporteur
- responsable logistique
- responsable juridique
- responsable financier
- responsable des ressources humaines
- responsable de l’informatique
- responsable des assistants et stagiaires
- responsable de la permanence
- accompagnateur du processus
En fonction des compétences de chacun(e)s, veillez à définir les tâches de chacun de manière détaillée en fonction des questions qui se posent :
- Préfère-t-on une structure verticale (hiérarchisée) ou horizontale ?
- Qui fait quoi quand et pendant combien de temps ?
- Quel est le degrĂ© d’autonomie de dĂ©cision pour chaque mandataire ?
- Peut-on déléguer ou partager certaines tâches occasionnellement ?
Dans chaque structure, il est important de se rĂ©unir afin d’Ă©changer les points de vue.
Réfléchissez donc au nombre de réunions nécessaires et leur périodicité.
Déterminez également quelles sont les personnes concernées selon les thèmes abordés.
Assurez un suivi des sujets traités.
Nommez un rapporteur de réunions afin que tout soit rédiger et que vous puissiez assurer un suivi dans le temps.
N’hĂ©sitez pas Ă faire une Ă©valuation dans le temps.
Le contrat de collaboration est un élément crucial et ne doit pas être négligé. Toutes les clauses sont importantes, y compris les clauses mettant fin à la collaboration, il faut y réfléchir dès le début !
Il ne faut pas hésiter à se faire aider par un expert (juriste, comptable,…) surtout si vous créez une société. Cela nécessitera une publication au Moniteur belge.
La collaboration doit faire l’objet d’un accord de collaboration Ă©crit qui contient au strict minimum les dispositions suivantes :
- la façon dont le montant de l’intervention est rĂ©parti ;
- les modalités pour une concertation interne entre tous les médecins généralistes participants ;
- les modalités pour la consultation des Dossiers Médicaux Globaux, compte tenu de la déontologie et de la protection de la vie privée ;
- les règles selon lesquelles les décisions sont prises ;
- la procĂ©dure selon laquelle il peut ĂŞtre mis fin Ă l’accord de collaboration.
L’Ordre des Médecins renseigne des informations importantes pour les accords de collaboration entre médecins
Différentes formes de sociétés sont envisageables. Elles vous sont présentées ici.
Le ROI a pour utilité de recenser les dispositions pratiques et l’organisation journalière. Il est donc essentiel pour le fonctionnement quotidien de la pratique de groupe.
Que prévoit-il ?
- L’organisation générale :
- l’organigramme
- les horaires (y compris les vacances, les absences,…)
- les réunions internes : périodicité, modalités, présences
- Les consultations
- Horaires, sur/sans RV,…
- Système de paiement
- Patients / DMG
- Nombre de contacts/an
- DMG communs ou /MGÂ ?
- Résolution des conflits : comment résoudre les conflits entre associé(e)s et ou avec les patients
- Dossiers partagés : papier, électronique,…
- Lieu de pratique : cabinet avec salle d’attente louĂ© ou achetĂ© ?
- Nouvel associé dans la pratique
- Quel sera son statut ?
- Quelle sera sa pĂ©riode d’essai ?
Le ROI doit être soumis à l’Ordre des Médecins.
Les regroupements bénéficient de certains avantages pour vos patients et pour vous. Vos patients peuvent prétendre à un meilleur remboursement s’ils ont un DMG ou un trajet de soin.
Il faut toutefois rĂ©pondre aux conditions suivantes, Ă lire iciÂ