Remboursement des tests PCR coqueluche prescrits par les MG : le GBO/Cartel met la pression sur les autorités compétentes
Flash-info 56/24, publié le 09/08/24
Comme vous le savez, la coqueluche, maladie à déclaration obligatoire dès confirmation diagnostique, enregistre actuellement une recrudescence, avec des pics plus importants que précédemment à Bruxelles et en Wallonie.
Or, les tests PCR pour la recherche de Bordetella pertusis, exigés par l’AViQ et Vivalis pour la confirmation diagnostique de la coqueluche (et donc sa déclaration), sont aujourd’hui uniquement remboursés s’ils sont prescrits par les pédiatres, alors que les médecins généralistes sont confrontés quotidiennement à des suspicions de coqueluche.
Déjà exprimée fin mars dans une lettre du CMG (1) qui demandait aux autorités fédérales et régionales de s’accorder pour garantir le remboursement des tests PCR prescrits par les médecins généralistes, cette préoccupation du terrain a donc été prise en main par le GBO/Cartel, qui a non seulement interpellé le Conseil technique médical (CTM) à ce sujet, mais a également fait inscrire ce point à l’ordre du jour de la prochaine médico-mut (en septembre).
Outre l’indispensable soutien aux médecins généralistes dans leurs conditions d’exercice des soins à prodiguer à la population qui se confie à eux, le GBO/Cartel estime que la résolution de ce problème est également particulièrement pertinente dans le contexte du débat sensible sur les prescriptions d’antibiotiques. « L’absence de remboursement du test PCR amènerait les généralistes à traiter les cas suspects s’il y a une personne à risque dans l’entourage du malade, dans l’objectif de diminuer la contagiosité, sans confirmation du diagnostic. Dommage pour l’utilisation d’antibiotique ‘’à l’aveugle’’ ! »
Nous ne manquerons bien évidemment pas de vous tenir informés de l’issue de ces démarches.
(1) « Coqueluche. Le rôle du médecin généraliste ne peut être entravé par la complexité administrative à la belge » : courrier envoyé fin mars à l’INAMI par la cellule de veille sanitaire du Collège de Médecine Générale de Belgique francophone (CMG), dans lequel il interpellait les pouvoirs publics au niveau fédéral et régional concernant la prise en charge des cas de coqueluche par les médecins généralistes.