Article publié le 15/12/2021 par Ariane Peters

Patients ne pouvant être vaccinés contre la COVID-19 pour des raisons médicales : mode d’emploi

Que vous ayez estimé qu’un patient courait un risque très élevé de réactions allergiques graves au vaccin, ou qu’une complication grave soit survenue après la 1re injection, certaines personnes ne peuvent être vaccinées contre la COVID-19 pour des raisons médicales. Ces cas sont heureusement tout à fait exceptionnels mais, en plus de ne pas être protégées contre le virus, leur vie sociale est également fortement impactée par le fait qu’elles doivent systématiquement se faire tester pour pouvoir présenter le précieux CST qui leur permettra de voyager, de participer à des événements culturels et à la vie sociale. Selon le type de test réalisé, ceci représente un budget non négligeable. Comment faire pour les aider ?

Le nombre de réactions allergiques graves à un vaccin contre la COVID-19 est très rare et comparable à celui observé lors d’autres vaccinations. Le simple fait d’avoir des antécédents d’allergie n’indique pas nécessairement un risque accru pour le vaccin contre la COVID-19. Ainsi, une personne ayant été vaccinée contre la grippe ou des maladies infantiles n’a aucune raison de ne pas pouvoir se faire vacciner contre la COVID-19.

La majorité des personnes présentant un risque élevé de réaction grave à un vaccin Covid-19 peuvent être vaccinées à l’hôpital.

Le communiqué de la Task Force Vaccination vous détaille la marche à suivre dans les 2 cas de figures suivants :

  1. Les personnes présentant un risque de réaction allergique grave qui n’ont pas encore reçu de vaccin contre la COVID-19 : si un de vos patients présente une allergie au polyéthylène glycol (PEG-2000, présent dans les vaccins à Arm de Pfizer et Moderna), au Polysorbate 80 (présent dans les vaccins AstraZeneca et J&J) ou à d’autres composants des vaccins contre la COVID-19 (1), vous pourrez le diriger vers un des 21 médecins de référence officiels, experts en allergologie, qui vérifiera d’abord si la vaccination est possible à l’hôpital. Dans le cas contraire, le médecin de référence délivrera une attestation permettant à la mutuelle de rembourser à ces personnes les tests PCR ou antigéniques rapides de façon illimitée (les remboursements sont valables pour une période de 1 an, et sont automatiquement renouvelables).
  2. Les personnes qui ont eu un effet indésirable grave après la vaccination contre la COVID-19 : la survenue d’un effet indésirable grave est très rare et impossible à prévoir sur la base des antécédents médicaux d’une personne. Les personnes ont eu une réaction indésirable très grave (pouvant entraîner une hospitalisation) après une 1re vaccination, peuvent également être envoyées par leur MG vers un des 21 médecins de référence. Si l’injection d’une 2e dose d’un vaccin contre la COVID-19 devait s’avérer impossible, ces patients se verront délivrer un certificat de vaccination sur la base d’une seule vaccination (ce CST-vaccination ne sera valable qu’en Belgique).

(1) Notices de l’AFMPS pour les 4 vaccins autorisés en Belgique (les composants des vaccins sont reprises au point 6) : Pfizer (BNT162b2 Comirnaty®)Moderna (INN-Covid-19 Spikevax®)Johnson & Johnson (INN-Ad26.COV2-S – Janssen®)AstraZeneca (ChAdOx1nCov Vaxzevria®)