Article publié le 14/03/2021
INDEXATION LIMITÉE À 0,78% VS TAUX D’INFLATION RÉEL : un problème de taille pour tous les médecins !
Comme vous le savez, l’accord médico-mut 2022-23 limite l’indexation à 0,78% en 2022 et prévoit « une masse d’indexation beaucoup plus importante pour l’année 2023 », que l’on peut estimer à environ 4% pour 2023, soit bien en deçà du taux d’inflation réel que nous connaissons aujourd’hui.
C’est un problème auquel sont confrontés tous les médecins, mais il est particulièrement aigu en ce qui concerne les postes médicaux de garde (PMG).
Le fossé séparant cette indexation de 0,78% et le taux d’inflation réel (estimé actuellement à 8 %) est énorme, ce qui nous pose un problème fondamental compte tenu de la flambée du coût de la vie en général, mais également des frais professionnels des médecins, ainsi que des coûts salariaux du personnel qu’ils emploient. De plus, le gouvernement ayant par le passé déjà écrémé à plusieurs reprises les indexations prévues par la loi, nous pourrions également craindre qu’il soit à nouveau tenté de faire de même lors du prochain conclave budgétaire.
Il est donc impératif que ce problème de taille soit solutionné avant la fin de l’année et nous avons donc décidé en Cartel d’interpeller Monsieur Jo De Cock, Président de la Commission Nationale Médico-mutualiste, afin que cette importante problématique soit ajoutée à l’agenda de la Commission Nationale Médico-mutualiste (CNMM) qui se tiendra ce lundi 14/03. Bonne nouvelle, notre demande a été acceptée et ce point sera donc bien discuté ce soir.
Le Cartel (GBO – ASGB – MoDeS) y présentera une solution composée des 3 éléments suivants :
- Une solution à court terme visant à combler cet écart de coût en 2022.
- Des garanties du gouvernement qu’il n’y aura pas d’écrémage en 2023 (ni les années suivantes).
- Une harmonisation des deux mécanismes d’indexation afin que ce problème ne puisse plus se produire à l’avenir.
Cette demande nous semble être plus que légitime car, si le gouvernement s’efforce d’obtenir un taux de conventionnement élevé, il doit aussi garantir un système équitable aux médecins, a fortiori après deux années durant lesquelles les médecins ont donné le maximum. sans quoi il sera difficile pour les syndicats médicaux de défendre les accords futurs.
Nous ne manquerons bien évidemment pas de vous tenir au courant de ce qui aura été décidé !