Article publié le 28/09/2022

Lors d’un symposium consacré à la crise sanitaire, Pedro Facon, Administrateur Général adjoint de l’INAMI, a récemment plaidé pour que s’ouvre un débat sur le nombre d’heures prestées par les médecins : « Nous sommes confrontés à une pénurie. Comment dès lors mieux utiliser ce personnel ?« , « Une proportion importante de médecins réduisent leur temps de travail. Cette recherche d’un meilleur équilibre entre vie de famille et travail se retrouve dans toute la société. Nous devons donc discuter de cette situation. Mais attention, ça s’inscrit dans une solution future. Je ne veux pas en faire un argument populiste« , « Je n’ai aucune ambition d’imposer au gouvernement combien d’heures quelqu’un doit travailler« , a enfin rassuré Pedro Facon. En fonction de la spécialisation et d’autres composantes, il lui semble toutefois utile de savoir le temps de travail dont dispose un médecin, une information cruciale dans d’éventuelles nouvelles situations de crise.

Le débat sur le temps de travail « normal » des MG est donc ouvert et la cellule de planification du SPF Santé Publique vient de lancer une étude visant à améliorer l’estimation d’un équivalent temps plein (ETP) des médecins généralistes ayant un statut professionnel indépendant en Belgique. Cette étude représente donc un 1^er pas vers une optimisation du modèle de planification du nombre de médecins.

Pour participer à cette étude, il vous suffit de répondre à ce questionnaire (jusqu’au 24/10/22). Celui-ci vise à recueillir un maximum d’informations sur les éléments les plus pertinents rentrant en compte dans le travail d’un médecin et dans l’estimation de ce que représente un équivalent temps plein pour un médecin en Belgique. À la demande du Cabinet du ministre de la Santé publique, ce questionnaire permettra également de connaitre l’impact de certains évènements sur la charge de travail des médecins en Belgique (ex. : effets de la crise COVID-19).

Sachez que, pour le GBO/Cartel, il n’est nullement question d’obliger un MG à travailler un nombre X d’heures. Par contre, il estime que la médecine générale doit être en mesure de répondre aux besoins de la population avec un nombre suffisant de généralistes, tout en tenant compte des aspirations légitimes de celles et ceux qui aspirent à mieux équilibrer leur vie professionnelle et privée.

Cliquez ici pour participer à cette étude cruciale : c’est l’occasion de pouvoir exprimer comment nous voyons notre avenir et de garantir une planification la plus précise possible des besoins de la Belgique en médecins généralistes !