Article publié le 07/09/2022

Comme chaque année, des discussions débuteront début septembre 2022 pour élaborer le budget soins de santé 2023.

Dans ce cadre il est demandé à chaque secteur de communiquer ses priorités en matière de besoins.

Depuis quelques années, l’exercice est devenu assez théorique car les budgets ne permettent plus de reprendre toutes les demandes parfois appelées entre nous « listes à St-Nicolas » que proposent les différents secteurs.

De plus, même si les règles de votes ont été modifiées au Comité de l’assurance, le point de vue des mutuelles reste très prégnant, sinon dominant, et les honoraires des médecins ne sont pas leur première priorité.

Enfin, plus récemment, la priorité a été donnée par le Ministre de la santé et les principaux partenaires (surtout les mutuelles) à la création (et maintenant consolidation) du budget partiel « Objectifs de soins de santé transversaux » : ce budget est évidemment constitué au détriment des autres budgets partiels, dont celui des honoraires médicaux. Nous avons évoqué la problématique de ce budget transversal dans un précédent Flash-Info.

Nos principales critiques sont les suivantes :

• L’élaboration de ce budget est réalisée dans le cadre d’une concertation minimaliste au niveau de la laquelle les médecins sont très minorisés (7 voix sur… 42 !)
• Les moyens affectés à ce budget sont prélevés sur les budgets des différents secteurs, dont les honoraires médicaux : or les médecins ont aussi des besoins spécifiques pour exercer leur métier dans les meilleures conditions possibles !!

Vu ce contexte, le GBO/Cartel a déjà envoyé le message suivant aux partenaires médecins et mutualistes et à l’INAMI :

1. Le GBO/Cartel exige l’octroi de la totalité de la masse d’index à tous les prestataires de manière linéaire (avec éventuellement quelques ajustements à la marge) ;
2. Le GBO/Cartel exige l’octroi de la totalité de la marge budgétaire disponible (= 2,5% de norme de croissance du budget soins de santé) aux besoins des secteurs et donc, pour ce qui nous concernent, aux honoraires médicaux (vu que les projets de soins transversaux ont du retard et qu’il ne sert à rien de mettre en route de nouveaux projets aussi longtemps que tous les projets 2022 ne sont pas aboutis) ;
   En particulier pour les généralistes, le GBO/Cartel demande :

• • la revalorisation des consultations téléphoniques à distance,
  • la revalorisation des visites de plusieurs patients au cours d’un même déplacement (maisons de repos notamment),
  • la revalorisation des consultations de longue durée,
  • la revalorisation des tarifs de disponibilité en garde.

3. Le GBO/Cartel demande la révision de l’actuel mécanisme d’indexation des honoraires (dont médicaux) pour le mettre plus en phase avec l’évolution réelle du coût de la vie. Les médecins indépendants sont en effet fort défavorisés par rapport aux salariés, l’actuel mécanisme d’indexation appliqué aux médecins retardant en effet fortement la hausse de leurs prestations en cas d’accélération de l’inflation, comme c’est le cas actuellement.

Le GBO/Cartel vous tiendra bien entendu informé des résultats qu’il obtiendra à propos de ses revendications.