COVID – post-COVID

Ou comment allier efficacité et résilience

Divers facteurs ont rendu la gestion de la crise COVID compliquée : la négligence ou la méconnaissance des besoins du terrain, les problèmes structurels, le manque de prévoyance à l’issue de la sixième réforme de l’État. Nous avons vu notre système de soins mis à rude épreuve et constaté qu’il n’était pas entièrement résilient. Les MG ont fait face, mais le retour à la normale après la crise n’est pas au rendez-vous et nous en ressentons encore l’impact.

Pendant cette pandémie, le GBO/Cartel a été présent dans les institutions pour faciliter le travail des MG. En négociant la mise en place des codes de nomenclature pour les téléconsultations alors que le manque de matériel de protection les obligeait à fermer leurs cabinets. En maintenant une présence au niveau des groupes de travail concernant la vaccination contre la COVID-19 pour y valoriser le rôle du MG.

Propositions du GBO

Pour éviter que la prochaine crise sanitaire ne mette la profession complètement à genou, le GBO/Cartel interpelle les pouvoirs publics sur les problèmes structurels et en appelle à :

  • Une valorisation de toutes les pratiques dans leur diversité, cette diversité est notre plus grande force dans l’adversité
  • Une simplification institutionnelle avec une chaîne de commandement claire en cas de crise au niveau politique (et notamment un commissaire fédéral de crise)
  • Un refinancement de la prévention et de l’éducation à la santé pour augmenter la littératie en santé de la population
  • Des mesures pour réduire l’impact de la fracture numérique : maintenir une alternative non digitale dans les administrations, utiliser l’informatique comme outil facilitateur et non comme fin en soi
  • L’implication de la MG dans la mise en place du futur plan épidémie, pandémie (ou crise sanitaire) promis par le SPF Santé Publique
  • Une planification des ressources humaines parmi les soignants qui répondent au besoin du terrain, avec pour objectif une première ligne forte (Cf. Subsidiarité, Échelonnement, Planification, Formation)
  • Une revalorisation du financement de la MG permettant de respecter le « quintuple aim » en particulier concernant la santé mentale des soignants.

La littératie en santé s’intéresse aux capacités des individus et des groupes à repérer, comprendre, évaluer, et utiliser les informations utiles pour la prise de décision en matière de soins de santé́, de prévention des maladies et de promotion de la santé. En plus de jouer un rôle important dans l’adhérence thérapeutique, l’autogestion des maladies, la prévention des maladies et la promotion de la santé, elle est considérée comme un médiateur permettant de lutter contre les inégalités en santé (Enquête Sciensano 2018).