Article publié le 18/03/2021
Quantités d’informations nous ont été transmises ces derniers jours par le Risk Assessment Group (RAG), le Risk Management Group (RMG), la Task Force vaccination, le SPF Santé publique et la Task Force COVID Therapeutics. Par facilité, nous avons préféré vous les regrouper en 4 chapitres pour vous offrir un status COVID-19 complet :
#1
Une stratégie de testing et quarantaine à plus long terme (communication du RMG)
Sur la base des conseils du Risk Assessment Group (RAG) et du Risk Management Group (RMG) – cf. avis 07/03/2022), la CIM Santé publique a décidé (cf. communiqué du 09/03/22) de mettre en oeuvre une stratégie à long terme qui peut être adapté en fonction de la situation épidémiologique.
Le RMG tenait à ce que vous soient relayés les principes de cette stratégie à long terme (cf. courrier du 11/03/22) :
- Ce baromètre est basé sur des indicateurs quantitatifs et qualitatifs définis et évalués chaque semaine par le Risk Assessment Group (RAG) sur base des bulletins épidémiologiques hebdomadaires de Sciensano.
- La stratégie de test, isolement et quarantaine est donc composée sur 2 scénarios et 3 niveaux de gestion :
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- Le 1er scénario est caractérisé par la circulation d’un variant présentant un faible ratio de sévérité de la maladie par rapport au nombre de cas.
- Le 2e scénario par un ratio élevé ou inconnu de sévérité de la maladie.
- Au sein de chaque scénario, 3 niveaux de gestion sont distingués sur base d’une analyse de la situation par le Risk Assessment Group (RAG).
Actuellement, en raison de l’évolution de la situation épidémiologique, nous sommes donc au niveau 2 (du scénario 1) du baromètre : les différentes mesures concernant les cas index et les contacts à risque (HRC) ont été modifiées (cf. Flash-Info du 10/03 : La CIM Santé publique affine sa stratégie de testing et quarantaine) et sont entrées en vigueur depuis ce jeudi 17/03/2022.
Baromètre COVID-19 : Résumé des principes, indicateurs et des critères de la stratégie |
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Scénario 1 : Faible ratio de sévérité de la maladie / nbre de cas Ex. : Omicron like variant |
Scénario 2 : Ratio élevé ou inconnu de sévérité de la maladie / nbre de cas élevé ou sans précédent Ex. : introduction d’un nouveau variant préoccupant |
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Niveau 1 | Incidence 7j hosp. = < 4/100 000 / Lits d’USI occupés = < 15% / Nbre de contacts GP pour COVID = < 50/100 000 + analyse qualitative sur base de ‘early warning indicators’ (ex. taux de positivité) |
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Niveau 2 | Incidence 7j hosp. = 4 – 9/100 000 / Lits d’USI occupés = 15-24% / Nombre de contacts GP pour COVID = 50-99/100 000 + analyse qualitative sur base de ‘early warning indicators’ (p.ex. positivity rate) |
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Niveau 3 | Incidence 7j hosp = ≥ 10/100 000 / Lits d’USI occupés = ≥ 25% / Nombre de contacts GP pour COVID = ≥ 100/100 000 + analyse qualitative sur base de ‘early warning indicators’ (p.ex. positivity rate) |
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Sources :
#2
La stratégie de vaccination pour 2022 déclinée en 5 scénarios (Task Force vaccination)
Les incertitudes scientifiques et politiques concernant l’avenir ne diminuent pas, bien au contraire. Certains estiment que le variant Omicron clôturera ce chapitre, tandis que beaucoup considèrent que l’arrivée de nouveaux variants encore plus agressifs est probable. Plusieurs types de vaccins adaptés aux variants sont en cours de développement, sans que l’on ait actuellement la certitude qu’ils seront plus efficaces contre ces futurs variants que le vaccin original.
Et la question la plus pertinente dans le contexte de cet avis de la Task Force vaccination (07/03/2022) est de savoir si et quand une nouvelle dose de rappel doit être administrée, pour des groupes spécifiques et pour la population générale. D’autres pays se préparent déjà à administrer une 2e dose booster. Ces dernières semaines, la Task Force Stratégie de vaccination a préparé une orientation politique pour 2022, et les scénarios éventuels font l’objet du présent avis.
#3
Utilisation des équipements de protection individuelle (EPI) dans le contexte épidémiologique actuel et usage spécifique pour les professionnels de la santé (circulaire du SPF Santé publique)
Si nous nous trouvons actuellement dans une période plus calme de l’épidémie, la vigilance reste de mise dans le contexte des soins. Le SPF Santé publique a donc récemment émis un avis (17/03/22) pour encourager tous les dispensateurs de soins à privilégier la prudence pendant un certain temps et à suivre les recommandations en vigueur :
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Pour les personnes sans symptômes respiratoires et sans suspicion de SARS-CoV-2, il est préconisé de poursuivre en général les mesures universelles dans la situation actuelle :
- Les patients et les visiteurs portent un masque buccal dans les salles d’attente, les espaces communs ou (si possible) lorsqu’ils sont en contact avec les dispensateurs de soins. Le RMG note que cette mesure ne s’applique pas aux résidents des collectivités de soins résidentielles.
- Les dispensateurs de soins portent un masque buccal (au moins un masque chirurgical) lorsqu’ils sont en contact avec les patients. Le RMG précise que cette mesure s’applique également aux maisons de repos et de soins ou aux soins à domicile.
- Le RMG recommande aux dispensateurs de soins – même sans contact avec les patients – de continuer à porter un masque dans les espaces communs (infirmerie, cabinet médical), afin d’éviter la transmission entre dispensateurs de soins. Il est possible de déroger à cette règle si la distance et la ventilation sont suffisantes.
- Pour les personnes (dispensateurs de soins ou patients) présentant des symptômes respiratoires aigus ou un SARS-CoV-2 avéré, la recommandation du RMG contient les mesures déjà connues qu’il convient de prendre. Les dispensateurs de soins doivent être encouragés à rester à la maison autant que possible lorsqu’ils présentent eux-mêmes des symptômes respiratoires aigus.
Le 9 mars 2022, la Conférence interministérielle (CIM) Santé publique a confirmé le contexte spécifique des soins de santé:
L’obligation de porter un masque continuera de s’appliquer à partir de l’âge de 12 ans, pour :
- tous les professionnels de la santé qui relèvent des dispositions de la loi du 10 mai 20152 relative à l’exercice des professions des soins de santé, à l’exception des logopèdes et des psychologues. L’obligation s’applique donc, entre autres, aux médecins, praticiens de l’art infirmier, kinésithérapeutes, pharmaciens, etc.
- tous les patients lorsqu’ils sont présents dans le bâtiment dans lequel exercent les professionnels susmentionnés.
- tout le personnel et tous les visiteurs et patients des hôpitaux et des pharmacies.
#4
Avis, balises et modalités à suivre pour les traitements médicamenteux (Task Force COVID Therapeutics)
Avis publiés sur les traitements médicamenteux de la COVID-19 :
- Sotrovimab (Xevudy) – GSK
- Molnupiravir (Lagevrio) – MSD
- Nirmatrelvir/Ritonavir (Paxlovid) – Pfizer
- Tixagevimab /Cilgavimab (Evusheld) – AZ
Balises pour le traitement médicamenteux de la COVID-19 :
La Task Force COVID Therapeutics a également réalisé un résumé à l’attention des médecins généralistes. Celui-ci donne les balise pour le traitement précoce ambulatoire des patients atteints d’infections non-sévères au SARS-COV-2.
Modalité d’accès précoce aux médicaments antiviraux en ambulatoire :
En Belgique, des médicaments contre la COVID-19 sont actuellement mis à la disposition des patients de façon encadrée par la Task Force Therapeutics, car il est encore nécessaire de recueillir certaines données relatives à leur efficacité et à leur sécurité.
Principales informations pratiques à ce sujet : utilisation en MR/S et en inscrivant votre patient dans l’étude clinique DAWN-Antiviral