Quelques exemples de financement de la médecine générale à promouvoir :
À financer à l’acte :
- intervention sous prestée : re-rembourser le fond d’œil par le MG[1], cette proposition a été faite il y a un petit temps déjà, peut être au vu des outils techniques disponibles pourrait on partager le travail avec un appareil de télé-fond’œil qui ferait le tri de ce qu’on envoie chez l’ophtalmo. J’ai personnellement pratiqué les fonds d’œil très longtemps, je pense que c’est un excellent exercice pour apprendre à regarder…. Il n’y pas que le diabète dans la vie, il y a aussi l’HTA. On pourrait aussi financer l’appareil (cf plus bas)
- intervention nouvelle: rembourser l’ultrason ciblé effectué par le MG
- intervention peu attractive : assurer un meilleur honoraire pour les gardes de nuit (Cf. Garde).
À financer à la capitation ou à l’épisode :
- Paiement à la capitation pour les interventions représentant un suivi longitudinal, comme le passeport diabète/trajet départ diabète et les trajets de soins
- Paiement à l’épisode pour les interventions qui nécessitent un suivi intensif mais limité dans le temps, comme les soins palliatifs
À financer à la fonction :
- Paiement à la fonction pour l’équipement indispensable à une bonne pratique (informatisation, appareils de stérilisation, négatoscope, téléphonie…). Personnel d’aide
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La question de l’adéquation des paiements au soutien de la performance de la médecine générale surgit ici : certains paiements sont définis par le CTM (capitation et actes) et d’autres pas (financement à la fonction, garde, Cercles, RML, financement d’infrastructure). Cette diversité des sources de financement de la MG oblige à revoir le mécanisme de prise de décision : la Commission Nationale Médico-Mutualiste (CNMM) serait-elle capable de définir des priorités en santé publique pour ensuite adapter les paiements ? Ou faut-il réunir un plus grand cénacle qui comprend tous les groupes qui s’occupent de la rémunération de la profession pour établir les priorités avant de les ventiler en CNMM ?
La réflexion doit avoir lieu rapidement pour éviter la perte de temps subie par le Conseil Technique Médical (CTM-MG). La CNMM fait avancer des dossiers sans un travail suffisant pour déterminer des priorités en santé publique et dans cette dynamique, la MG est perdante presque à chaque coup.
La réforme de la nomenclature en cours se fait dans un mode concurrentiel dissymétrique : la MG n’a pas accès à la nomenclature de la MS, mais la MS a globalement accès à la nomenclature de la MG ! Nous proposons une division du travail complémentaire et non concurrentielle (symétrique) où les champs d’activité sont bien délimités et les recouvrements minimisés.
PS : l’INAMI vient de mettre sur pied un comité d’experts composé essentiellement de scientifiques pour déterminer les besoins: nul n’est prophète….
[1] Il existait un code qui a été lâchement supprimé !