Concertation MR / Engagés : qu’à défendu le GBO/Cartel ?

Flash-info 43/24, publié le 20/06/24

Ce jeudi 20/06/2024, Georges-Louis Bouchez (MR) et Maxime Prévot (Engagés) ont reçu les acteurs de la santé actifs en Wallonie et à la Fédération Wallonie Bruxelles pour une table ronde de consultation.

Le temps de parole de chacune des 26 organisations présentes était malheureusement insuffisant pour évoquer l’ensemble de nos besoins et priorités, mais les intervenants présents ont eu le sentiment d’avoir été écoutés. Reste à espérer que, dans la foulée de cette première rencontre, le MR et Les Engagés continueront sur cette lancée pour installer une vraie concertation permanente afin de rester à l’écoute du terrain …

Comme le Dr Anne Gillet, Présidente du CMG, avait abordé le problème de la garde et de la pénurie en MG (points sur lesquels tous les bancs du CMG s’étaient accordés), voici donc les points que le GBO/Cartel a jugé prioritaire de mettre sur la table (compte tenu du temps limité de parole) :

  1. Problème de la fragmentation des compétences (e.a. de la prévention) : tout comme nous avons déjà un Plan interfédéral « soins chroniques » (initiative mise en place pour mieux travailler entre le fédéral et les entités fédérées), il nous semble indispensable d’instaurer demain un plan « Prévention » cohérent et intégré à l’échelle du pays (et financés correctement !) …avant de refédéraliser la santé (9 ministres compétents en santé ! Stop ou encore ?) ?!
  2. Importance de développer une approche de la « santé dans toutes les politiques », en ce compris le concept de la « santé environnementale » (malheureusement grand absent de ces débats alors que c’est fondamental à nos yeux).
  3. Place indispensable que les syndicats médicaux doivent avoir dans la concertation régionale (Wallonie et Bruxelles) et en Fédération Wallonie Bruxelles, ainsi que le juste financement y afférent.
  4. Remettre en question le numerus clausus mais à la condition que, pour arriver à l’adéquation optimale entre l’offre de médecins et les besoins en santé publique, les sous-quotas soient strictement respectés pour garantir un nombre suffisant de médecins dans les spécialités en pénurie (médecins généralistes, gériatres, pédiatres, urgentistes, pédopsychiatres, biologistes,…) et limiter les spécialités surnuméraires.

Nous aurions bien évidement voulu aborder le rôle majeur que les médecins généralistes devront tenir dans la structuration de la première ligne bruxelloise et wallonne, ainsi que marquer notre soutien pour la norme de croissance de 3,5% du budget soins de santé inscrite au programme des Engagés. Bien que ce soit une matière fédérale, une insuffisance de financement au niveau fédéral aura inévitablement un impact négatif sur les politiques régionales et en FWB, que l’on sait largement sous-financées. Car, qu’on le veuille ou non, pour faire mieux et générer plus de santé, il sera nécessaire d’investir plus et mieux. Dire qu’aujourd’hui on peut faire mieux avec moins ou avec une norme de 1,5%, c’est se mentir…