Article publié le 12/10/2022
Combien de médecins diplômés en médecine générale l’été prochain ?
Le nombre de médecins diplômés pouvant entamer une spécialisation en médecine générale ou dans une autre spécialité est, comme chacun le sait, fixé par une réglementation fédérale.
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À combien de médecins la Fédération Wallonie-Bruxelles a-t-elle droit dans les prochaines années ?
Pour 2023, sur base de la planification actuelle, la Fédération Wallonie-Bruxelles a le droit de permettre à 607 médecins diplômés d’entamer une spécialisation au terme de leurs 6 années d’études. Dans son avis 2017/04, la Commission de planification fédérale suggérait de réserver 266 places sur les 607 pour la médecine générale, soit 43,82%.
À ces 607 médecins viendront s’ajouter tous les étudiants « surnuméraires » (la Fédération Wallonie-Bruxelles laissait un trop grand nombre – eu égard aux quotas fédéraux, pas aux besoins de la population ! – d’étudiants entamer des études).
Il semblerait qu’on s’attend dès lors à 742 diplômés l’été prochain en Fédération Wallonie-Bruxelles.
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Quel sous-quota de médecine générale la Commission de planification de la Fédération Wallonie-Bruxelles devrait-elle décider pour 2023 (médecins diplômés l’été 2023) ?
Pour le GBO/Cartel, le minimum – quel que soit le nombre de diplômés l’été prochain – est d’obtenir que 50% des diplômés s’orientent vers la médecine générale pour répondre aux besoins de la population.
Le Collège de Médecine générale a d’ailleurs fait sienne cette exigence.
Si le chiffre précité de 742 diplômés se vérifie, il faut donc obtenir 371 futurs généralistes.
D’ailleurs, dans son Communiqué du 17 juin dernier « Vers un New Deal pour le (cabinet de) médecin généraliste » (point 2.1.), le Ministre Vandenbroucke conseillait déjà aux Communautés de réserver pas moins de 868 places sur le quota global de 1.802 médecins pour 2028, soit près de 50 %.
On ne peut qu’apprécier.
Les 50% de futurs généralistes est donc incontournable pour le GBO/Cartel.
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La Commission de planification de la Fédération Wallonie-Bruxelles se réunit le 21 octobre prochain : le GBO/Cartel espère qu’elle aura à cœur de défendre les besoins de la population en priorité, et pas seulement les besoins des hôpitaux universitaires ou assimilés en médecins spécialistes en formation.
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Rappelons que cette position du GBO/Cartel est subsidiaire par rapport à une revendication plus fondamentale qui est que l’on définisse d’abord ce que sont les véritables besoins de la population et qu’en fonction de cette étude, on définisse ensuite quels métiers de santé répondent le mieux à quels besoins dans le but d’ainsi mieux définir la répartition des tâches et ensuite évaluer le nombre de soignants nécessaires dans chaque métier de santé (y compris les spécialités médicales).
Et le GBO/Cartel insiste aussi pour que ces besoins soient analysés par entités régionales et non par communauté linguistique. Et ce n’est qu’une fois l’analyse de ces besoins terminée qu’on pourra alors seulement décider du maintien ou non d’une planification et, si oui, pour quelles spécialités.