Attractivité

La MG est une discipline « complète », elle permet de joindre la scientificité la plus pointue à l’humanisme le plus généreux. Pourtant, bien qu’elle ait gagné ses titres de noblesse au sein des opinions politiques et publiques ainsi que dans certains cénacles universitaires, le courant dominant reste fondé sur le paradigme biomédical qui valorise la technologie et encore et toujours l’hospitalo-centrisme malgré la volonté déclarée de la nécessité d’un virage ambulatoire. Au détriment d’une approche globale centrée sur le patient et d’une organisation des soins de première ligne plus forte. Tout le monde s’accorde pour dire qu’il faut rendre la MG plus attractive.

Propositions du GBO

Attractivité intellectuelle de la MG

  • Modification du cursus universitaire basé sur des évaluations qualitatives et sur la revue de la littérature concernant les cursus et les formations pratiques. La part dévolue à l’enseignement théorique et pratique de la MG doit être beaucoup plus importante dans la formation de base
  • Promotion de la MG par les médecins spécialistes hospitaliers enseignants : elle n’est pas un métier « par défaut », dans lequel on « tombe » lorsqu’on n’a pas réussi le concours en spécialité ! Maintien de l’obligation d’un stage en MG, pour tous
  • Déploiement de la recherche scientifique en MG (recherche-action, conventionnelle et opérationnelle) en tant que recherche autonome, avec des moyens adéquats (financement des chercheurs et des projets selon les standards internationaux )
  • Nomination de professeurs de MG en faculté de médecine pour atteindre idéalement minimum 30% du corps professoral
  • Implication des MG dans l’épidémiologie et la santé publique

 

Attractivité organisationnelle de la MG

  • Renforcement de la place centrale de la MG dans l’organisation des soins (Cf. échelonnement)
  • Accélération de la réforme des gardes, vécues comme trop pénibles
  • Déploiement du dispositif Impulseo IV, qui apporte de nouveaux types de soutien pour toutes les pratiques de MG : infirmier de pratique de MG ( Soutien à la pratique en cabinet de MG)
  • Pratiques mixtes : « omnipratiques » + pratiques plus spécifiques : soins aux toxicomanes, en centre de planning familial, ONE, etc.
  • Équilibration de la rémunération entre prestataires de soins. Chacun doit disposer d’un revenu suffisant eu égard à son niveau de qualification, de responsabilité professionnelle, de disponibilité et de rôle sociétal
  • Augmentation du contenu qualitatif de l’activité en MG en favorisant la subsidiarité des soins (en ré-adressant à la MG les problématiques de MG prises en charge par la MS)
  • Mise à disposition de locaux adaptés à la pratique multidisciplinaire et d’aides à la gestion administrative du personnel au sein du cabinet.