Besoins 2021 de la Médecine générale :
Priorités du GBO-Cartel déposées en médico-mut en vue de la négociation du prochain accord médico-mut

Norme de croissance du budget soins de santé INAMI :
Même portée à 2,5%, c’est insuffisant !

1.  Priorités du GBO pour le prochain accord médico-mut

Le GBO prépare activement l’élaboration du prochain Accord médico-mut.

Dans ce cadre, et en concertation avec l’ASGB, il vient d’envoyer au Secrétariat de la médico-mut, au nom du Cartel, les fiches exprimant les besoins de la médecine générale.

Il ne s’agit que d’une première étape car ces fiches, qui ne représentent d’ailleurs pas l’ensemble de nos revendications (car pas toutes dans le champ de compétence de la médico-mut), ne sont, à ce stade, que l’expression de nos besoins. De longues discussions et négociations doivent encore se tenir avant la finalisation d’un nouvel accord médico-mut.

Le GBO se battra, au sein du Cartel, avec toute l’énergie requise pour faire aboutir un maximum de ses priorités, qui sont celles de ses membres.

Ces dernières, traduites dans ces fiches, sont le fruit d’un long travail effectué par les membres du Bureau du GBO. Elles ont été finalisées lors du Bureau de ce mercredi 23 septembre.

Les priorités du Cartel-GBO en médecine générale peuvent se résumer ainsi :

 1. Prolongation de la téléconsultation et Réforme de l’avis
Prolongation, pendant toute l’année 2021 (à titre de projet-pilote, mais contexte hors-Covid), de l’utilisation de la consultation à distance actuelle (101135) introduite dans le cadre du Covid et ce, même si l’article 8 de l’AR n° 8 du 13 mai 2020 qui a introduit cette prestation cessait d’être en vigueur. Le but est de pouvoir évaluer l’utilisation de cette prestation hors période Covid, en préparation d’une réforme plus en profondeur de l’avis.

2. Visites en maison de repos
• Suppression de l’obligation d’utiliser le code « visite simultanée » en maison de repos
• Revalorisation du code visite en maison de repos normal, en argumentant sur le temps que cela prend et non plus sur le déplacement.

 3. Réforme DMG – Prolongation automatique sans contact pendant 2 ans
Prolongation automatique de l’honoraire DMG au médecin titulaire du DMG même s’il n’a plus eu de contact avec son patient pendant 2 ans.

4. Réforme DMG – Majoration pour tous les malades chroniques
Majoration du DMG pour tous les malades chroniques en deux étapes : d’abord les 75 ans et plus, et dans une seconde étape les moins de 45 ans.

 5. Prolongation automatique du pré-trajet diabète
Prolongation automatique du code 102852 (pour patients diabétiques de type 2 qui ne suivent ni un trajet de soins, ni un programme de la convention « autogestion du diabète »), à l’image de ce qui existe pour le DMG.

6. Financement adéquat pour les ‘consultations longues’
Financement adéquat de consultations longues pour patients en maison de repos, avec comorbidités, contexte psycho-social difficile, burnout, etc…

7. Financement actes techniques réalisés par des généralistes
Financement de nouvelles techniques en médecine générale comme, par exemple, l’échoscopie d’orientation diagnostique, l’électrocardiographie à domicile, la mesure ambulatoire permanente de la pression artérielle, la mesure de la glycémie, du rythme cardiaque, les apnées du sommeil, etc…

8. Réforme de la garde
• Réforme globale des honoraires de disponibilité : des propositions concrètes seront déposées, en concertation étroite avec la FAMGB et la FAGW
• Pérennisation de la garde de semaine (hors Covid).
Nous vous tiendrons bien entendu informés des grandes étapes des négociations.

2. Norme de croissance

Parallèlement à la défense de ses priorités pour l’accord médico-mut, le GBO a fait savoir à tous les interlocuteurs de la médico-mut, mais aussi, via les réseaux sociaux, aux politiques, que relever la norme de croissance à 2,5% ne suffira pas à financer les soins de santé.

Déjà il y a déjà un réel danger dans l’interprétation des 2,5% de norme de croissance que les pré-formateurs ont inscrit dans leur note car certains (les libéraux apparemment) voudraient y inclure le 1,2 milliard déjà octroyé (400 millions de refinancement structurel, 600 millions pour un accord social et 200 millions pour les soins psychologiques). Mais, plus fondamentalement, même hors cette enveloppe de 1,2 milliard d’euros, 2,5% n’est déjà pas suffisant.

Il faut savoir que 1% de norme supplémentaire (ce qui représente 270.328€) ne permettrait même pas de combler le déficit actuellement prévu pour 2021 (539.364€).

Et donc, même avec 2,5 % de norme, il resterait 269.036€ de déficit soit à financer par les pouvoirs publics, soit à combler par des économies.

Le message est : il est temps que les autorités publiques considèrent les soins de santé comme un investissement et non plus comme une vache à lait pour réaliser des économies.

A titre subsidiaire, le GBO fait savoir que s’il y a des économies à faire, elles doivent être réalisées par les secteurs qui dépassent !