Covid-19- Financement des centres de triage et de prélèvement :
Arrêté royal n° 20 et Protocole entre fédéral et entités fédérées
Tests de détection du covid-19 : remboursement et accès aux résultats d’un frotti
Quotas INAMI : attribution d’un numéro à tous les nouveaux médecins
Projet de création d’une Commission de Planification en FWB
Plusieurs informations importantes:
1. Financement temporaire des centres de triage et de prélèvement et rémunération des prélèvements
Deux textes importants viennent d’être communiqués sur le sujet :
• L’arrêté royal n° 20 portant des mesures temporaires dans la lutte contre la pandémie COVID-19 et visant à assurer la continuité des soins en matière d’assurance obligatoire soins de santé.
Cet arrêté comporte tout un chapitre sur les centres de triage et de prélèvement : vous avez accès aux dispositions qui concernent les centres de triage et de prélèvement en cliquant ici .
Il règle notamment le financement temporaire des centres de triage et de prélèvement. La plupart de ces dispositions sont déjà connues et d’application : elles sont juste « bétonnées » dans une législation. Que disent-elles (en résumé !) ? Vous en saurez plus en cliquant ici .
Rappelons déjà brièvement que pour ce qui concerne plus particulièrement les rémunérations, l’INAMI intervient pour :
– les frais de coordination médicale des centres de tri,
– les frais de personnel administratif de soutien aux centres de tri,
– les frais de personnel (médical, infirmier) en charge des prélèvements d’échantillons,
– les frais de personnel médical pour réaliser les examens cliniques des patients qui le nécessitent.
• Protocole d’accord conclu le 20 mai entre le Gouvernement fédéral et les Gouvernements des entités fédérées concernant la mise en place, l’organisation et le financement de centres de tri et de prélèvement dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire Covid-19.
Vous prendrez connaissance du texte complet de ce Protocole en cliquant ici .
Que dit-il ? Vous trouverez un résumé en cliquant ici .
Important : le Protocole prévoit pour les médecins qui effectuent des prélèvements une indemnité forfaitaire horaire de 80,34 € (47,25 € pour les infirmières).
Rappelons que le GBO, comme d’autres acteurs, avait réclamé un forfait horaire de 120 €.
Si on ne peut que se féliciter de constater que l’ABSyM fait désormais la promotion du forfait pour le paiement des généralistes réalisant les frottis Covid, on doit cependant regretter que l’ABSyM n’ait défendu qu’un montant horaire de 80 €, montant que l’ABSyM a de surcroît annoncé (en jouant une fois de plus cavalier seul) dans la presse générale, ce qui a permis aux pouvoirs publics de sauter sur l’occasion et de ne pas honorer à sa juste mesure le travail des généralistes. Une fois de plus, l’ABSyM ne soutient pas la médecine générale : les MG doivent le savoir !
Le GBO invite solennellement l’ABSyM à faire bloc au sein du Collège de Médecine générale et à s’en tenir aux actions concertées au sein du Collège.
En effet, c’est trop souvent que l’ABSyM, par des déclarations ou des sorties de presse intempestives, dénigre le travail intense et remarquable produit par le Collège de Médecine générale. Le GBO le regrette vivement.
2. Remboursement des tests de détection du Coronavirus pendant la pandémie de Covid-19
Dans une page ad-hoc que vous pouvez consulter en cliquant ici, l’INAMI communique les prix des tests moléculaires (PCR) et antigènes et leurs conditions de remboursement adaptées à l’évolution de la crise du COVID-19.
L’INAMI précise aussi les groupes cibles et les conditions de remboursement des tests sérologiques.
3. Accès aux résultats d’un frotti covid-19 facilité pour les MG titulaires du DMG du patient concerné
Comme l’a évoqué e-santé Wallonie dans sa dernière newsletter de ce 20 mai à laquelle vous avez accès en cliquant ici, l’accès aux résultats d’un frottis covid-19 peut être quasi automatique pour certains alors qu’il peut vite virer au cauchemar pour d’autres!
Pourquoi une telle discrimination ? Parce que pour le médecin généraliste titulaire du DMG de son patient ‘frotté’ les résultats seront acheminés via son eHealthBox et sont donc automatiquement incorporés dans son dossier médical informatisé.
Tandis que pour les autres, il y aura besoin de tenter de les récupérer via RSW ou RSB ou même de dépendre de son responsable de cercle pour en recevoir l’information par oral…
Une conclusion s’impose : simplifiez-vous la vie en demandant à vos patients de vous confier leur DMG ! Le GBO vous le recommande vivement !!
Au demeurant, le DMG est un instrument important pour améliorer la coordination et la qualité des soins : il est donc important que, même en dehors du contexte covid-19, le MG informe son patient de l’importance du DMG en tant qu’instrument de travail pour une optimalisation des soins.
4. Quotas Inami : tous les médecins diplômés cette année pourront poursuivre une spécialisation
Tous les étudiants en médecine seront autorisés à entamer une spécialisation ou une formation en médecine générale, même ceux au-delà du contingentement prévu par le fédéral : c’est la décision qui a été prise par un des derniers conseils des ministres. Un arrêté royal devrait être publié en ce sens prochainement.
Comme les années précédentes, en 2020, le quota global pour les étudiants en médecine autorisés à entamer une spécialisation ou la formation en médecine générale est fixé à 492 pour la Communauté française. Or, le nombre d’étudiants qui seront diplômés en 2020 dépassera largement ce quota. Mais, la décision est prise : tous les médecins diplômés cette année 2020 auront leur numéro INAMI !
On ne peut évidemment que se réjouir de cette décision.
5. Création d’une Commission de planification de l’offre médicale en Fédération Wallonie-Bruxelles
Le GBO se réjouit aussi de ce que la Ministre Valérie Glatigny, en étroite concertation avec le Professeur Jean-Michel Foidart, Secrétaire perpétuel de l’Académie royale de Médecine, travaille à la création d’une Commission de planification de l’offre médicale en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB).
Cette Commission de planification en FWB aura pour mission d’examiner les besoins en matière d’offre médicale des professions de médecins, dentistes en particulier mais également des sages-femmes, kinésithérapeutes, infirmiers, pharmaciens, psychologues-cliniciens et professions paramédicales de manière spécifique en fonction des nécessités. Pour ce faire, elle veillera à travailler sur la base de données objectives dont notamment celles publiées par la Commission fédérale de planification de l’offre médicale. Le GBO insiste très fort sur cette prise en compte des besoins réels de la population : dans les travaux futurs, il faudra partir de ces besoins et non de l’historique de l’offre.
Actuellement, le Cabinet de la Ministre Glatigny et le Professeur Jean-Michel Foidart travaillent sur un projet de décret définissant les missions, la composition et les modalités de fonctionnement de cette commission.
Le GBO est régulièrement consulté, comme d’autres stakeholders, sur ce projet de décret et il suit les travaux de très près.