Le GBO a pris connaissance de la position « syndicale » du Comité exécutif du GBS concernant les soins efficaces. Il s’en étonne et se demande si l’ABSyM partage ce point de vue.

Le GBO salue tout d’abord le travail formidable que réalisent les médecins spécialistes, particulièrement à l’hôpital en cette période de pandémie Covid.

Le GBO rappelle toutefois que le médecin généraliste soigne le patient dans sa complexité singulière, considéré entre autres sous ses facettes physique, psychologique et sociale.  Le généraliste est formé à tenir ensemble ces différents aspects de la vie des patients qui le consultent.  Dans ce cadre, le dossier médical global (DMG) est à la fois reconnaissance de ce rôle et outil de travail lui permettant d’exercer sa mission spécifique.

Le généraliste ne prétend évidemment pas vouloir soigner seul le patient, mais il l’adresse aux professionnels de soins de son réseau les plus appropriés aux événements de santé de son patient : infirmier, kinésithérapeute, psychologue ou autre intervenant en santé mentale, assistant social, médecin spécialiste ambulatoire ou hospitalier, institution de soin de 2ème ou 3ème échelon (hôpitaux universitaires). Bien entendu, l’expertise des médecins spécialistes est aussi souvent nécessaire dans un parcours de soins. Mais les rôles doivent être bien définis, notamment pour éviter une surqualification inutile dans la dispensation des soins, et donc une surconsommation coûteuse alors que certains besoins primaires (essentiels) de patients ne sont pas rencontrés. Il n’y a pas d’économies à faire en santé mais une recherche d’efficience et donc une meilleure affectation des budgets à mettre en œuvre. C’est en cela que le GBO veut des soins vraiment efficaces.

Le dialogue entre généralistes et spécialistes doit se faire sereinement sur des bases scientifiques de santé publique et d’efficience des soins. Et donc en l’absence totale de concurrence mais dans l’application des principes de subsidiarité et de complémentarité.

Contrairement à ce qu’écrit le GBS, laisser un choix illimité au patient, en lui permettant de financer lui-même des soins qui ne sont pas couverts par l’assurance obligatoire, induit justement une médecine à deux vitesses et ne permet justement pas de l’éviter.

Le GBO réaffirme donc avec force et vigueur que la première ligne, dont la médecine générale doit rester le pivot central, doit être la porte d’entrée dans le système de santé pour (presque) toutes les situations de santé. Des lors que les besoins et demandes des patients sont divers et très généraux, l’offre correspondante doit forcément être généraliste. Et être mise en œuvre dans le cadre d’une équipe de soins pluridisciplinaires de première ligne autour d’un outil informatique avec des aides à la décision et ouvert aux patients pour ses données de santé. Une offre généraliste efficiente est mieux réalisée par des professions généralistes que par des professions spécialisées.

Le credo du GBO reste : Les meilleurs soins, accessibles à tous, au meilleur endroit, par le prestataire le plus adéquat, au moment le plus opportun, et au juste prix.

Personnes de contact : Dr Paul De Munck (0476/22.80.25) et Jean-Noël Godin (0477/42.31.86)