Baromètre Sciensano
Budget Soins de santé 2021
Prime de pratique intégrée :
connexions schéma de médication et CEBAM

Baromètre COVID-19 de Sciensano : avis aux candidats !

Le baromètre COVID-19, mis en place par Sciensano, donnera, à partir des données encodées par les MG participants, une image claire de la situation COVID-19 au sein des cabinets de médecine générale et permettra ainsi aux MG de suivre la pandémie de COVID-19 de près, au sein de leur propre cabinet mais aussi dans leur entourage ou leur région. Il doit aussi permettre d’adapter les soins apportés aux patients COVID-19 présumés à l’évolution de l’épidémie.

La Commission nationale médico-mutualiste de l’INAMI a donné son feu vert sur ce projet.

Pratiquement, il s’agira, à partir du dossier médical électronique, de transmettre, au moyen d’un formulaire électronique, des données que votre logiciel calculera lui-même. En théorie, cela ne doit prendre que quelques minutes.

Evidemment, il est essentiel qu’un nombre aussi élevé que possible de médecins y collaborent. Pour contribuer à stimuler cette participation du terrain sur base volontaire et compenser cet effort supplémentaire en tant que MG, l’INAMI octroiera un montant lié au nombre de notifications qui auront été transmises chaque semaine durant les 6 prochains mois (cette durée vous est communiquée avec une légère réserve car une durée de 3 mois a aussi été évoquée, mais le site de Sciensano indique bien que les données doivent être envoyées sur la durée du baromètre : nous reviendrons à vous s’il s’avérait que l’information n’était pas exacte).

Si les données sont envoyées minimum 4 jours par semaine sur la période du baromètre, c’est un montant de 800 € qui sera octroyé au médecin généraliste ; si les données sont envoyées au moins 2 jours sur la semaine sur la durée du baromètre (et moins de 4 fois), le médecin généraliste recevra 400 €. Si les données sont envoyées moins de 2 fois par semaine, il n’y aura pas de rétribution.

Plus d’infos sur le site de l’NAMI en cliquant ici et sur le site de Sciensano en cliquant ici.

Tout en émettant les réserves d’usage sur le futur bon fonctionnement de ce baromètre, et en regrettant que les MG francophones n’aient pas été associés à l’ensemble du processus d’élaboration technique du projet, le GBO recommande cependant à ses membres d’y participer. C’est en effet un bon projet dans son principe, la facilité d’utilisation a beaucoup été améliorée depuis les premières versions. De plus y participer permettra de formuler les critiques éventuelles et suggestions d’amélioration. La MG et la première ligne en général a besoin d’un outil de ce type indispensable en santé publique. Bien sûr l’outil tel qu’en l’état actuel devra être développé après cette phase test.

Budget soins de santé

Lors de sa réunion du lundi 12 octobre dernier, le Comité de l’assurance de l’INAMI, composé de représentants des mutualités, prestataires et établissements de soins de santé, a voté la proposition de budget des soins de santé 2021. Parmi les prestataires, le Cartel (et donc le GBO) a voté pour, l’ABSyM s’est abstenu.

Cette proposition de budget est maintenant transmise au Conseil général de l’INAMI (qui réunit les partenaires sociaux, les mutuelles, la représentation du Gouvernement, les prestataires et les établissements de soins, ces deux derniers n’ayant pas de voix délibérative), qui devrait approuver ce budget lundi prochain.

Ce budget fixe le montant qui sera disponible l’année prochaine pour les soins de santé. Il représentera plus de 30 milliards d’euros, ce qui est nettement plus qu’en 2020. Il comprend le 1,2 milliard d’euros supplémentaires prévu par le Gouvernement précédent pour renforcer le personnel, améliorer sa rémunération et étendre le remboursement des soins de santé mentale. Mais surtout, des fonds ont également été libérés pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et apurer le déficit 2021 estimé à 539 millions d’euros. Cela veut dire qu’il n’y aura a priori aucune économie à réaliser ni confiscation d’index.

La note budgétaire qui a été approuvée reprend aussi la norme de croissance de 2,5% prévue par l’accord de gouvernement à partir de 2022 (contre 1,5% dans la précédente législature).

Comme l’explique dans le MediSphère de ce jeudi, le Dr Marcel Bauval, vice-président du GBO, et qui le représente au Comité de l’assurance, le GBO juge la proposition intéressante prise dans sa globalité. Il avait pourtant des points d’inquiétude. Ainsi pourrait-t-il y avoir des prélèvements, dans une partie de la norme de croissance au-delà des 2%, servant à financer de nouvelles initiatives.

Mais nous avons été rassurés par l’affirmation que l’argent économisé serait bien réinjecté dans la santé et qu’il y aurait soumission des prélèvements aux commissions de convention.

Par la voix de son vice-Président, le GBO a également demandé au Comité de l’assurance que cessent les dépassements récurrents du budget médicaments « qui reviennent à une confiscation de ce que d’autres ont épargné ». Le GBO a aussi réclamé plus de clarté quant au projet de financer la ‘prévention’, secteur où on doit distinguer la prévention individuelle, effectivement du ressort du Fédéral et de son budget, et la prévention de masse, qui relève des communautés.

Ce budget devrait permettre de négocier (et, espérons-le, d’obtenir) de nouvelles initiatives en médecine générale : pour rappel, le GBO a déjà déposé ses demandes auprès de la Commission nationale médico-mutualiste (cf. notre Communiqué n° 220/130 du 25 septembre dernier).

Prime de pratique intégrée – Problèmes de connexion

Schéma de médication
Les MG sont censés l’extraire de leur logiciel (comme le Sumerh) et les autres prestataires (pharmaciens, spécialistes) devraient ultérieurement pouvoir se connecter dessus. En 2018 aucun logiciel n’était parvenu à extraire ce schéma thérapeutique et un point a été octroyé d’office. En 2019 seuls 2 logiciels le permettaient, à savoir HealthOne et CareConnect (de Corilus).
Comme un grand nombre de médecins (surtout au Nord du pays !) ont pu se connecter via les 2 logiciels médicaux précités, l’INAMI a refusé d’octroyer d’office un point à tous les médecins en 2019, comme il l’avait fait en 2018 et ce pour faire pression sur les firmes de logiciel.
Mais, en théorie, le MG peut atteindre autrement les 8 points des 10 paramètres concernant l’utilisation des e-services pour obtenir la prime max, à condition qu’il puisse le faire pour le CEBAM, avec lequel il y a aussi des problèmes de connexion (cf. infra).
Le GBO déplore que les MG soient ainsi victimes de problèmes entre l’INAMI et les fournisseurs de logiciels : les responsabilités sont en effet partagées entre eux, l’INAMI parce qu’il ne fait pas montre d’une très grande souplesse et certaines firmes de logiciels parce qu’elles n’ont pas réalisé les développements indispensables à temps.

CEBAM
Le 24 décembre 2019, un responsable d’eHEALTH nous avait informés qu’il était possible de se connecter au CEBAM autrement que via le DMI (soit via la Carte d’Identité ou Itsme). Mais il fallait qu’il y ait un login évidemment pour laisser une trace (mais donc pas spécialement via le DMI).
En médico-mut de ce lundi 12 octobre dernier, les responsables de l’INAMI ont bien dû admettre que les MG qui s’étaient connectés 5 fois en 2019 avaient droit au point pour atteindre le montant voulu de la prime de pratique intégrée. C’est au CEBAM à extraire tous ces noms et à les communiquer à l’INAMI.
Les MG qui se sont bien connectés 5 fois en 2019 au CEBAM n’ont en tout cas pas à subir les conséquences financières d’un nombre insuffisant de connections (et donc ne pas atteindre 8 points sur 10) par la faute du CEBAM.
Le GBO demande à ses membres qui n’auraient pas pour 2019 une régularisation de leur montant de prime de pratique intégrée alors qu’ils se sont réellement connectés 5 fois en 2019 au CEBAM via, par exemple, leur CI ou par Itsme, de le lui signaler (à l’adresse gbo@le-gbo.be). Le GBO y donnera la suite voulue auprès de l’INAMI.