Covid 19- Communication de la Conférence interministérielle Santé sur le rôle des centres de tri dans la stratégie de testing de la population

Ce 7 mai 2020, la Conférence interministérielle (CIM) de la Santé publique (réunissant les Ministres de la santé du niveau fédéral et des entités fédérées) s’est entendue sur la nouvelle mission confiée aux centres de tri et ses modalités de mise en œuvre.

Comme déjà annoncé dans un Communiqué précédent, les décisions prises feront l’objet d’un protocole d’accord dans les prochains jours.

La CIM-Santé a néanmoins déjà tenu à communiquer le contenu de ces décisions, dont vous pouvez prendre connaissance en cliquant ici . Cette information est cosignée par le Dr Paul Pardon, Président du RMG, Pedro Facon, Jo De Cock et Isabelle van der Brempt, mais est envoyée au nom des autorités fédérales et des entités fédérées.

Synthèse des décisions :

1. La CIM a décidé de confier une fonction de prélèvement aux centres de tri existants et estimé qu’il n’est pas pertinent de créer de nouveaux centres : la CIM a retenu le principe qu’au minimum 120 centres de tri devaient rester actifs ou activables dans les 48 heures pour faire face à une éventuelle reprise de l’épidémie. Ce nombre de 120 est basé sur le critère d’un centre de tri par 100.000 habitants, chaque entité fédérée étant chargée de veiller à une répartition adéquate des centres de tri sur son territoire.

2. La CIM a confirmé la décision de confier aux centres de tri une fonction de prélèvement au niveau de la première ligne de soins, dans le cadre de la médecine ambulatoire : ceci n’enlève pas la possibilité qu’ont les médecins individuels, de réaliser eux-mêmes un prélèvement sur leurs patients. La CIM écrit que « la décision de soumettre un patient à un test relève cependant toujours du médecin (généraliste) traitant qui doit prescrire le test au patient avant de le référer vers le centre de tri ». Ce n’est pas tout à fait exact puisque le CIM ajoute aussitôt après que « La fonction de prélèvement des centres de tri pourra en outre être sollicitée pour réaliser certains tests à la demande des call centers mis en place dans le cadre de la stratégie de dépistage et de suivi des personnes ayant été en contacts étroits avec des personnes testées positives ». Ces demandes pourront dans certains cas concerner des personnes asymptomatiques. Les fonctions de prélèvement accueilleront donc deux types de patients : des patients symptomatiques référés par leur médecin généraliste qui leur aura prescrit un test et des patients asymptomatiques référés par les call centers et pour lesquels la prescription destinée au laboratoire sera rédigée par le centre de tri lui-même.

3. La CIM estime que les centres de tri peuvent organiser leur fonction de prélèvement en plusieurs endroits et sous différentes formes pour en accroître l’accessibilité. Ainsi, les centres de tri placés sous la coordination médicale d’un cercle (ou d’un groupement de cercles) de médecins généralistes qui couvrent une zone géographique étendue ou des populations moins accessibles, peuvent organiser leur fonction de prélèvement en différents endroits ou sous différentes formes (comme, par exemple, des drive-in ou des équipes mobiles). Par contre, la fonction de triage des centres de tri sera quant à elle toujours maintenue sur un seul site.

4. La CIM confirme le rôle des cercles de médecins généralistes pour l’organisation des centres de tri, en ce compris leur fonction de prélèvement. La coordination médicale de la fonction de triage et de la fonction de prélèvement (éventuellement offerte en différents lieux ou sous différentes formes) doivent rester placées sous l’autorité du même cercle (ou groupement de cercles) de médecins généralistes. La note de la CIM détaille bien le rôle des cercles. A noter que l’intervention de l’INAMI dans les frais de coordination médicale et de personnel administratif de soutien aux centres de tri couvre tant l’activité de triage que l’activité de prélèvement.

5. La CIM demande aux centres de tri de faire connaître le laboratoire d’analyse avec lequel ils collaborent pour réaliser les tests.

6. Les membres de la CIM s’engagent à coordonner leurs politiques en matière d’approvisionnement et de financement des centres de tri : dans ce chapitre vous lirez notamment les infos concernant le financement par l’INAMI, avec des questions importantes qui restent en suspens comme le cadre réglementaire pour le financement de la fonction de prélèvement. Il est toutefois précisé que « Pour rémunérer l’activité des médecins qui ont participé à la mise en place du centre de tri au cours de la période précédant son ouverture, chaque centre de tri recevra un montant maximal de 7.230,60 EUR. Ce montant sera versé par l’INAMI. Les modalités exactes de fixation du montant final doivent encore être finalisées ».

7. La CIM convient de centraliser les informations relatives aux centres de tri, leur localisation et leurs activités dans une même base de données.

Ce qui précède ne constitue qu’une synthèse des décisions prises (avec un premier commentaire très succinct pour certaines décisions) et nous vous engageons vivement à prendre connaissance de l’ensemble du document en cliquant ici.!!!

A noter que les personnes de contacts sont :