Téléconsultations et soins à distance : après 6 mois, que retirer des premières expériences ?
Communication de l’INAMI sur le sujet

Depuis la crise COVID-19, et suite notamment à la création des nouveaux codes de la téléconsultation, les ‘soins à distance’ ont pris beaucoup d’ampleur.

Avec nos partenaires, nous examinons l’expérience des patients et des soignants. Le but : élaborer les soins à distance du futur grâce aux contributions de toutes les personnes concernées

L’INAMI, avec plusieurs organisations professionnelles et mutualités, a organisé des enquêtes pour connaitre les ressentis des dispensateurs de soins et des patients, mais aussi leurs attentes concernant l’avenir des soins à distance. Vous trouverez les résultats de cette enquête en cliquant ici.

Pour le GBO, ces consultations ‘à distance’ que nous avons soutenues avec force en pleine crise, ont eu l’occasion de faire leurs preuves et le GBO souhaite les pérenniser, sous certaines conditions précises et sans obligation aucune.

Il peut en effet être intéressant tant pour le médecin que pour son patient, de faire un point téléphonique ou en visioconférence sur des pathologies, chroniques notamment, qui ne nécessitent pas absolument, chaque fois, un examen physique. Elle aurait pour objet toute discussion, réflexion, anamnèse, adaptation thérapeutique ou diagnostique, résultant des plaintes ou d’examens antérieurs.

Tout cela devra bien entendu faire l’objet de réflexions et de débats au sein de la médico-mut à la lumière des données scientifiques disponibles et de résultats d’enquêtes comme celle que l’Inami vient de réaliser.

Bien entendu de telles consultations n’ont pas absolument pas vocation à remplacer la consultation ‘normale’ et ne pourraient avoir lieu que sous respect de conditions très précises et notamment pour le médecin généraliste si le prestataire est titulaire du DMG du patient concerné.

La pérennisation de cette consultation à distance viendrait donc s’ajouter à la prestation 109012 Avis … N 2, qui devrait être rebaptisée ‘contact téléphonique court ‘ car, comme son libellé l’indique, a pour but de permettre au médecin traitant de rédiger et de signer, en dehors de tout examen du malade, des certificats, ordonnances pharmaceutiques et documents divers.

Par ailleurs, la nouvelle prestation ‘consultation à distance’ s’inscrit parfaitement dans la suite des réflexions autour des projets de téléconsultation et télé-expertise en matière de dermatologie et d’ophtalmologie, repris dans l’accord.

Entretemps, le GBO-Cartel demande la prolongation, pendant toute l’année 2021 (à titre de projet-pilote, mais contexte hors-Covid), de l’utilisation de la consultation à distance actuelle (101135) introduite dans le cadre du Covid et, même si l’article 8 de l’AR n° 8 du 13 mai 2020 qui a introduit cette prestation cessait d’être en vigueur, de manière à pouvoir évaluer l’utilisation de cette prestation hors période Covid, en préparation d’une réforme plus en profondeur de l’avis.

Cette demande a été déposée en médico-mut. Nous vous tiendrons bien entendu informés de la suite qui pourra y être donnée dans le cadre des prochaines négociations en vue de la conclusion d’un nouvel accord médico-mut.