Covid-19- Activités en médecine générale à partir du 4 mai 2020
Vous trouverez, en cliquant ici , le message du SPF Santé publique (cosigné par Sciensano et les autorités régionales) relatif aux indications sur la manière et les conditions dans lesquelles les soins ambulatoires peuvent être développés à partir de ce lundi 4 mai 2020 et à ce stade de l’épidémie et des premières mesures de déconfinement.
Nous attirons votre attention sur le fait que le GBO et d’autres membres du Conseil Supérieur au sein du banc de la médecine générale avaient émis des réserves sur l’opportunité de classer les soins en 4 catégories (soins urgents, soins nécessaires, soins pour patients avec risque de dégradation et soins postposés) en tous cas pour ce qui concerne la médecine générale, mais tout document émanant du Conseil Supérieur est le fruit d’un consensus et le document du SPF Santé publique précise bien qu’il ne s’agit que d’un cadre de référence, qu’il a une visée d’orientation, et que le clinicien doit l’appliquer en fonction des problèmes spécifiques du patient individuel, ainsi qu’en tenant compte de la sécurité et de la capacité du contexte dans la pratique.
Il rappelle que le prestataire de soins est toujours responsable de l’évaluation de la situation individuelle de chaque patient et qu’il doit donner la priorité aux patients dont les soins sont les plus aigus.
Le SPF précise bien que les autorités ne souhaitent en aucun cas interférer dans la prestation individuelle de soins et dans le processus thérapeutique qu’un prestataire de soins de santé convient avec un patient. Ainsi l’appréciation du caractère urgent ou non urgent d’un traitement particulier est une évaluation médicale qui appartient uniquement au prestataire de soins de santé, qui, en consultation et avec l’accord du patient, déterminera si une intervention particulière doit avoir lieu immédiatement ou peut être reportée à une date ultérieure.
Bien entendu tous les soins doivent se dérouler dans le respect absolu de toutes les mesures de santé et de sécurité. Pour rappel, Sciensano a formulé des instructions spécifiques concernant les procédures de soins ambulatoires en pratique privée : CLIQUEZ ICI
Il va de soi, mais le document le rappelle, que pour les patients COVID-19 positifs ou suspects, le travail se poursuit selon les directives de Sciensano qui restent en vigueur.
Le document contient aussi d’autres rappels. Ainsi, les téléconsultations restent encouragées et il convient de continuer à prendre en compte de manière proactive les patients à haut risque.
Le GBO-Cartel recommande de se référer aussi au document de Domus Medica/CMG (cliquez ici ) pour les activités en MG à partir du 4 mai 2020 plutôt que de commencer à catégoriser des types de soins en 4 catégories et de décrire des problématiques et pathologies en donnant des exemples.
Cela fait partie intégrante de notre métier de MG (que ce soit en crise sanitaire ou non d’ailleurs) d’apprécier qui doit être vu et quand pour un problème de santé. Nous sommes habitués à gérer l’incertitude qui est l’âme de notre métier et nous savons apprécier ce qui est très urgent de ce qui l’est moins.
Il peut même s’avérer dangereux d’établir de manière trop systématisée et catégorielle des types de problématiques et/pathologies.
Il nous semble que le document Domus/CMG est assez clair sur ce qu’il y a lieu de faire dès à présent dans cette nouvelle phase de l’épidémie et comment le faire.